CPI A KINSHASA

C’est une accusation grave, mais pas une première. Le 15 février, à Munich, alors qu’il s’exprimait dans le cadre d’une conférence sur la sécurité internationale, Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur, Joseph Kabila, d’être le parrain de l’Alliance fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire et la rébellion du M23 qui sévit depuis des décennies sous plusieurs dénominations dans l’est du pays.

Des telles accusations qui semblaient être non fondées pour certains analystes de la situation politique dans cette région, alors qu’à présent, on présume que Félix Tshisekedi dispose d’éléments analogues pour appuyer son allégation.

Espérons que cette rencontre avec le procureur de la cour pénale internationale va-t-elle vraiment bouger des lignes.

#infordc

Le Procureur général de la Cour pénale internationale Karim Khan se rendra en RDC d'ici la fin du mois de février 2025, dans le cadre des enquêtes et faire le point avec les autorités de Kinshasa. Karim Khan a rappelé que la CPI est déjà à l'œuvre dans la récolte des témoignages et des preuves de crimes commis dans l'Est de la RDC et qui relèvent d'indices de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. C'était vendredi à l'occasion de la 61ème édition de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Alors que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont investi Bukavu ce 14 février, le président congolais ne cesse d’accuser son prédécesseur, à Munich, où il participait à une conférence sur la politique de sécurité internationale, d’être le véritable leader de l’opposition armée. «Celui qui est derrière Naanga et le M23 c’est mon prédécesseur, c’est lui le vrai commanditaire du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo. » a-t-il déclaré devant les caméras.

RDC : Félix doit-il livrer Kabila à la CPI ?